À travers le monde
Mettre la négligence en évidence
Les parents dépassés ou absents et les enfants négligés sont omniprésents, mais souvent invisibles. SOS Villages d’Enfants adopte une approche préventive face à ce problème pluriel, tout en aidant les personnes touchées à sortir de cette situation.
SOS Villages d'Enfants: Prévenir la négligence
•Sensibiliser les enfants à leurs droits et à leur participation
• Promouvoir les compétences éducatives dans le domaine de la communication, de la santé et des droits
• Offrir un nouveau foyer aux enfants privés de protection parentale chez SOS Villages d’Enfants
• Assurer l’accès à la prise en charge médicale
• Renforcer l’indépendance des familles grâce à l’amélioration des revenus
Paul, Pérou
Paul (16 ans) vit avec sa mère Marcela (35 ans) et ses trois frères et soeurs, Inez (13 ans), Lucy (9 ans) et Gabo (3 ans), à Lima. Pendant des années, les enfants ont été témoins des violences psychologiques et physiques de leur père. SOS Villages d’Enfants Pérou a aidé Marcela à déposer plainte auprès de la police et à trouver un logement. Mais les expériences traumatisantes avaient laissé des blessures trop profondes pour que la famille parvienne à s’en remettre seule. «Paul souffrait de dépression, les filles avaient peur», raconte Marcela, qui ne savait plus comment aider ses enfants.
Selon les enquêtes nationales, plus de 70% des enfants péruviens ont déjà connu de la violence à domicile. Malheureusement, en dépit de ces chiffres alarmants et élevés, le traumatisme mental et émotionnel de la violence domestique est souvent ignoré. SOS Villages d’Enfants soutient la santé psychique des enfants dans les familles de toute l’Amérique latine: par exemple avec des cours sociaux de danse et de cirque au Brésil ou avec des ateliers pour enseigner une paternité responsable aux hommes au Nicaragua et au Pérou. La psychologue et spécialiste de la protection des enfants de SOS Villages d’Enfants, Stephany Orihuela, souligne que les enfants qui ont connu la violence manquent souvent de confiance en eux: «Les enfants ont besoin d’affection et d’appartenance, de se sentir écoutés et aimés. Il est impossible d’avoir une influence positive sur leur comportement sans restaurer d’abord leur bien-être émotionnel.»
Grâce au conseil psychosocial, Paul a finalement réussi à surmonter sa dépression. Il terminera l’école cette année et souhaite devenir médecin pour aider les autres. Lucy est pleine d’énergie et le petit Gabo a rapidement amélioré ses compétences linguistiques grâce à l’intervention précoce du centre social SOS. Inez est heureuse d’avoir son propre foyer et se sent en sécurité: «Ma mère est mon modèle de courage et d’amour. Je veux devenir infirmière, comme elle», déclare-t-elle avec fierté.