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La continuité est indispensable

Dans la ville de Bharatpur les familles des quartiers les plus pauvres avaient déjà du mal à financer la scolarité de leurs enfants en temps «normal». La pandémie a encore aggravé la situation. SOS Villages d’Enfants vient maintenant en aide à ces familles avec un nouveau projet, afin de donner aux enfants l’éducation dont ils ont cruellement besoin.

Avec ses quelque 280 000 habitants, Bharatpur est la cinquième ville du pays et un centre économique important. Néanmoins, bon nombre de familles des zones pauvres de la ville ne le remarquent pas. Les longs trajets à parcourir, une conscience limitée de l’importance de l’éducation et un manque d’argent pour les frais de matériel et de scolarité provoquent une interruption précoce de la scolarité chez de nombreux enfants. A cela viennent s’ajouter les mauvais équipements de beaucoup d’écoles. Outre les installations sanitaires médiocres, la pandémie de COVID-19 a surtout révélé un problème: l’absence d’équipements techniques, qui rendait concrètement impossible toute forme d’enseignement à distance. SOS Villages d’Enfants s’est donc donné pour objectif de résoudre partiellement ces problèmes structurels et de permettre aux enfants des quartiers pauvres de Bharatpur d’avoir un parcours scolaire complet. En coopération avec les autorités locales et six écoles participantes, des mesures ont été élaborées pour assurer un accès équitable à une éducation de qualité pour tous les enfants de la zone couverte par le programme. «Ces mesures reposent sur trois piliers», explique Erika Dittli, responsable Programmes de SOS Villages d’Enfants Suisse. «Nous aidons les familles pauvres en leur fournissant matériel scolaire et alimentation pour les enfants, nous sensibilisons les parents et personnes de référence à la valeur de l’éducation et nous proposons des cours intensifs pour combler les lacunes scolaires.»

SOS Villages d’Enfants soutient par ailleurs la santé des enfants en construisant ou rénovant par exemple les installations sanitaires. Le personnel enseignant est également formé pour aider les enfants souffrant de problèmes psychosociaux, afin de les encourager et de les inciter à apprendre. Un cours d’informatique devrait aussi être proposé. «Il faut apprendre des erreurs passées», souligne Mme Dittli. «Les écoles doivent être mieux équipées face aux crises, en ayant par exemple l’infrastructure technique nécessaire. L’histoire ne doit pas se répéter et voir l’éducation de presque toute une génération interrompue pendant des mois.» Il convient bien entendu d’assurer aussi les moyens de subsistance des familles grâce à des mesures d’amélioration des revenus, pour que les enfants puissent avoir une scolarité pérenne. Erika Dittli et l’équipe du programme ont clairement défini les objectifs: «La part d’enfants et d’adolescents inscrits à l’école doit passer de 60 à 90%.» Ils aspirent en outre à une baisse du nombre d’enfants qui arrêtent l’école et une hausse de celui d’enfants qui atteignent leurs objectifs d’apprentissage et accèdent plus facilement à l’enseignement de l’informatique. La base minimale d’une meilleure éducation serait ainsi posée.

L'école est essentielle au bien-être